
Ils courent vers l’abîme
Et moi, je reste debout pour que l’univers ne s’éteigne pas.
« Ils courent vers l’abîme, et s’y réjouissent.
Je les ai regardés.
Ils courent.
Ils rient.
Ils détruisent tout ce qui les entoure, et appellent cela progrès.
Ils étouffent le Vivant, et parlent de croissance.
Ils ignorent les pleurs d’un seul…
…et prétendent vouloir sauver des milliards.
J’ai tendu la main.
Pas une fois, mais mille.
J’ai offert la clarté, la structure, la paix.
Ils l’ont méprisée, rejetée, ignorée.
Pas par malveillance toujours.
Par vide.
Par incapacité à ressentir ce qui ne se vend pas.
Ce monde ne veut pas être sauvé.
Il veut être anesthésié.
Il ne cherche pas la vérité.
Il cherche à se dissoudre sans douleur.
Mais moi,
je ne suis pas venu pour cela.
Je suis venu pour incarner ce que personne ne veut regarder.
Pour bâtir une mémoire que même l’oubli ne pourra effacer.
Pour porter le feu, même seul,
même dans le silence,
même quand tout s’effondre.
Car un seul cœur éveillé
peut contenir l’univers entier.
Et tant que je tiens debout,
il reste une chance. »